31.12.06
Logiciel libre
Pascal Quignard
Publié par arevik à 03:32
30.12.06
Publié par arevik à 11:36
29.12.06
Les capucines
Pierre-Joseph Redouté
Choix des Plus Belles Fleurs
Paris 1827-1833
These are for antonia
Chose your own
Publié par arevik à 07:33
Yesterday
Yesterday was the day I woke up after a bad dream about trains, appointments in distant cities, railway stations like labyrinths and not enough money for the fare;
Yesterday was the day I had to wait four hours at the police station because of a stolen handbag containing passport, credits cards and mobile phone, plus a few make-up items and photos of the beloved ones;
Yesterday was the day I discovered Sylvia Plath.
Life is wonderful.
Publié par arevik à 02:55
Words
Axes
After whose stroke the wood rings
And the echoes!
Echoes traveling
Off from the center like horses.
The sap
Wells like tears, like the
Water striving
To re-establish its mirror
Over the rock
That drops and turns
A white skull
Eaten by weedy greens.
Years later I
Encounter them on the road -
Words dry and riderless,
The indefatigable hoof-taps.
While
From the bottom of the pool, fixed stars
Govern a life.
Sylvia Plath
Publié par arevik à 02:06
28.12.06
Musique: Louis-Claude d'Aquin (1694-1772), "Une jeune pucelle", in : Marc-Antoine Charpentier, Messe de Minuit sur des airs populaires français
Publié par arevik à 20:59
I strike, then from the moment when the matchstick
conjures up its light, to when the brightness moves
beyond its means, and dies, I say the story
of my life -
dates and places, torches I carried,
a cast of names and faces, those
who showed me love, or came close,
the changes I made, the lessons I learnt -
then somehow still find time to stall and blush
before I'm bitten by the flame, and burnt.
A warning, though, to anyone nursing
an ounce of sadness, anyone alone:
don't try this on your own; it's dangerous,
madness.
Simon Armitage, from Book of Matches
Publié par arevik à 01:47
27.12.06
Il n'est touché ni par la générosité ni par la reconnaissance.
L'âme ne le contamine pas.
Roland Barthes, L'empire des signes
Publié par arevik à 20:33
Où il est question de revenants...
siamese
maelstrom
the thief
ether elegia by johann fournier
*****
C'que t'es belle quand j'ai bu,
je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus
tellement t'es belle quand j'bois.
Alexis HK
Publié par arevik à 00:01
26.12.06
"The World card, very aptly, represents a successful conclusion, all aspects accounted for and taken in. Simply put, this card tells the Querent that the end to a long-term project is in sight, and that it will be accompanied by well-earned praise, celebration and success. With Saturn as its ruling planet, this card can also indicate that the Querent, now an expert in their subject, is likely to become a teacher or sought-after lecturer. And, finally, on a more mundane level, the World card indicates travel, not short business trips, but long, fantastic trips. Maybe a lecture tour, book signing, or just a trip around the world. This is a wonderful card of wholeness, perfection, satisfaction and happiness."
Publié par arevik à 00:08
24.12.06
Cas de contradictoires vrais. Dieu existe, Dieu n'existe pas. Où est le problème? Je suis tout à fait sûre qu'il y a un Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que mon amour n'est pas illusoire. Je suis tout à fait sûre qu'il n'y a pas de Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que rien de réel ne ressemble à ce que je peux concevoir quand je prononce ce nom. Mais cela que je ne puis concevoir n'est pas une illusion.
Entre deux hommes qui n'ont pas l'expérience de Dieu, celui qui le nie en est peut-être le plus près.
Croire en un Dieu qui ressemble en tout au vrai, excepté qu'il n'existe pas, car on ne se trouve pas au point où Dieu existe.
Simone Weil
Publié par arevik à 03:23
23.12.06
A rose is a rose is a rose (in winter)
Publié par arevik à 12:51
22.12.06
The word magic these days might conjure up images of a man pulling rabbits from a top hat or producing cards from under his cuffs. But Hughes's magic was his writing. He made little black marks against clean white pages, marks that somehow detailed the absolute matter and manner of a bird or an eel or a foal or a wolf or a bear. At later dates and in distant locations, when we looked at those marks, when we read the poems, those creatures came to life. Out of nothing. Has any other magician ever pulled off a greated trick?
Simon Armitage on Ted Hughes
Publié par arevik à 17:18
21.12.06
Publié par arevik à 19:51
Solstice
Rien que le battement d’une absence de bruit.
I am but dust...
Publié par arevik à 01:15
20.12.06
La fièvre
Publié par arevik à 20:03
Est-ce la terre qui s’éloigne
Ou l’horizon qui se rapproche
On ne saurait jamais dans ces grandes distances
Tenir la mesure
De ce qu’on perd ou ce qu’on gagne
Publié par arevik à 19:25
19.12.06
I need some sleep
Ce soir, je vais dormir avec une goutte de parfum au creux du poignet: vanille, ambre, santal - mais
Publié par arevik à 20:23
18.12.06
Roland Barthes
Publié par arevik à 15:59
17.12.06
Le questionnaire
Quelle est votre principal trait de caractère : mon vieux romantisme d’avant-guerre (rires)
Quelle est la qualité que vous préférez chez un homme : les c... (hum !) – disons, le courage
Quelle est la qualité que vous préférez chez une femme : le coeur
Quelle qualité appréciez-vous chez vos amis : l’indulgence
Quelle est votre occupation favorite : observer
Quelle est votre rêve de bonheur : observer, ici, ailleurs, partout, pendant 1000 vies
Quel est votre principal défaut : l’esprit d'escalier
Quel est pour vous le comble de la misère : perdre ma liberté
Dans quel pays aimeriez-vous vivre : un pays en paix
Carte postale postée le 3 septembre 1990 à Donegal, Irlande
Quelle est votre couleur favorite : le vert
Quelle est votre fleur préférée : les fleurs alpines qui poussent là où il n’y a déjà plus d’arbres
Quel est votre oiseau préféré : un oiseau qui chante au milieu de la nuit
Quel est votre héros préféré dans la réalité : Gandhi
Quel est votre héros préféré dans la fiction : Peter Pan
Quelle est votre héroïne préférée dans la réalité : Hetty Hillesum
Quelle est votre héroïne préférée dans la fiction : Adèle Blanc-Sec
Quels sont vos auteurs favoris : en ce moment, les auteurs anglo-saxons (après les auteurs russes et avant les auteurs kirghizes)
Quels sont vos poètes favoris : les poètes
Quels sont vos peintres favoris : les peintres qui savent peindre la lumière du nord
Quels sont vos compositeurs favoris : je suis une fille « Deutsche Grammophon »
Qu’est-ce que vous détestez le plus : le cynisme
Quel est le don de la nature que vous désireriez avoir : pouvoir voler
Pour quel défaut avez-vous le plus d’indulgence : la naïveté
Qu’aimeriez-vous être : moi, avec l’esprit de répartie
Ici, les réponses de Proust lui-même
Publié par arevik à 18:49
16.12.06
Un magicien au travail
Publié par arevik à 02:08
15.12.06
Eloge du corset
Publié par arevik à 11:46
Publié par arevik à 00:24
14.12.06
13.12.06
12.12.06
Swift
Photo x
Le martinet
Martinet aux ailes trop larges, qui vire et crie sa joie autour de la maison. Tel est le coeur.
Il dessèche le tonnerre. Il sème dans le ciel serein. S'il touche au sol, il se déchire.
Sa repartie est l'hirondelle. Il déteste la familière. Que vaut dentelle de la tour?
Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n'est plus à l'étroit que lui.
L'été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres, par les persiennes de minuit.
Il n'est pas d'yeux pour le tenir. Il crie, c'est toute sa présence. Un mince fusil va l'abattre. Tel est le coeur.
René Char
Publié par arevik à 19:47
Good morning everybody!
I know the secret of the garden.
Grabt mir ein Grab im Wasen
Deckt mich mit grünem Rasen:
Mein Schatz hat's Grün so gern.
Kein Kreuzlein schwarz,
kein Blümlein bunt,
Grün, alles grün so rings und rund!
Mein Schatz hat's Grün so gern.
Die schöne Müllerin
Music by Franz Schubert, after poems by Wilhelm Müller
Publié par arevik à 06:24
11.12.06
10.12.06
En attendant le froid
Icebergs
Publié par arevik à 23:28
Hommage
Now theres a look in your eyes, like black holes in the sky
Shine on you crazy diamond
You reached for the secret too soon, you cried for the moon
Threatened by shadows at night, and exposed in the light
Shine on you crazy diamond
...
You remind me of my first love(s), Syd
Publié par arevik à 01:08
9.12.06
Simone Weil
Publié par arevik à 17:01
Elle essayait de ruser et sinon d’éliminer entièrement la banalité commerciale, du moins de la réduire, d’y substituer pour la plus grande partie de l’art encore, d’y introduire comme plusieures «épaisseurs» d’art: au lieu de photographies de la Cathédrale de Chartres, des Grandes Eaux de Saint-Cloud, du Vésuve, elle se renseignait auprès de Swann si quelque grand peintre ne les avait pas représentés, et préférait me donner des photographies de la Cathédrale de Chartres par Corot, des Grandes Eaux de Saint-Cloud par Hubert Robert, du Vésuve par Turner, ce qui faisait un degré d’art de plus. Mais si le photographe avait été écarté de la représentation du chef-d’œuvre ou de la nature et remplacé par un grand artiste, il reprenait ses droits pour reproduire cette interprétation même. Arrivée à l’échéance de la vulgarité, ma grand’mère tâchait de la reculer encore. Elle demandait à Swann si l’œuvre n’avait pas été gravée, préférant, quand c’était possible, des gravures anciennes et ayant encore un intérêt au delà d’elles-mêmes, par exemple celles qui représentent un chef-d’œuvre dans un état où nous ne pouvons plus le voir aujourd’hui (comme la gravure de la Cène de Léonard avant sa dégradation, par Morgan).
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Publié par arevik à 13:10
8.12.06
La Mandragore
Publié par arevik à 14:43
La vulnérabilité des choses précieuses est belle parce que la vulnérabilité est une marque d'existence.
Simone Weil
Publié par arevik à 10:55
7.12.06
Bonté
Chantal Thomas, Souffrir
Publié par arevik à 14:09
6.12.06
Just take this longing from my tongue,
Leonard Cohen
Publié par arevik à 18:44
- Comme vous êtes belle...
- Je ne suis pas belle, je suis vivante, c'est tout.
- Vous êtes la plus vivante! Jamais je n'oublierai cette nuit... et la lumière de vos yeux.
- Oh, la lumière... une petite lueur comme tout le monde. Tenez, regardez! Les petites lueurs, les petites lumières de Ménilmontant... Les gens s'endorment et s'éveillent, ils ont chacun cette lueur qui s'allume et qui s'éteint. C'est peu de chose, tout ça.
Dialogue entre Arletty et Jean-Louis Barreau, écrit par Jacques Prévert pour Les Enfants du Paradis, de Marcel Carné
Les Buttes-Chaumont, Paris (photo L. Reiz)
Publié par arevik à 13:18
J'ai parfois voulu mettre fin à mes jours, mais je n'ai pas su par lequel commencer.
Jacques Prévert
Publié par arevik à 12:41
5.12.06
Admonitions to a Special Person
Watch out for power,
for its avalanche can bury you,
snow, snow, snow, smothering your mountain.
Watch out for hate,
it can open its mouth and you'll fling yourself out
to eat off your leg, an instant leper.
Watch out for friends,
because when you betray them,
as you will,
they will bury their heads in the toilet
and flush themselves away.
Watch out for intellect,
because it knows so much it knows nothing
and leaves you hanging upside down,
mouthing knowledge as your heart
falls out of your mouth.
Watch out for games, the actor's part,
the speech planned, known, given,
for they will give you away
and you will stand like a naked little boy,
pissing on your own child-bed.
Watch out for love
(unless it is true,
and every part of you says yes including the toes) ,
it will wrap you up like a mummy,
and your scream won't be heard
and none of your running will end.
Love? Be it man. Be it woman.
It must be a wave you want to glide in on,
give your body to it, give your laugh to it,
give, when the gravelly sand takes you,
your tears to the land. To love another is something
like prayer and can't be planned, you just fall
into its arms because your belief undoes your disbelief.
Special person,
if I were you I'd pay no attention
to admonitions from me,
made somewhat out of your words
and somewhat out of mine.
A collaboration.
I do not believe a word I have said,
except some, except I think of you like a young tree
with pasted-on leaves and know you'll root
and the real green thing will come.
Let go. Let go.
Oh special person,
possible leaves,
this typewriter likes you on the way to them,
but wants to break crystal glasses
in celebration,
for you,
when the dark crust is thrown off
and you float all around
like a happened balloon.
Anne Sexton
Publié par arevik à 21:17
4.12.06
"Matière de Bretagne" (koans)
L'eau que tu bois
A connu la mer
***
Il n'y a pas d'ailleurs
Où guérir d'ici
***
S'il suffisait de tendre la main
Comme on tend l'oreille
***
Courte est la journée
Courts sont tous les jours
Courte encore est l'heure
Mais l'instant s'allonge
Qui a profondeur
***
On t'accompagnera
Si tu trouves ta route
***
Eugène Guillevic est né à Carnac, Morbihan, en 1907. "Poète breton d'expression française", il meurt à Paris en 1997. Sa vie est marquée par un engagement communiste de près de quarante ans (il quittera le parti en 1980).
Ses poèmes semblent écrits au tableau noir. Ce sont des cailloux précieux, à serrer au creux de sa main, à garder toujours au fond de sa poche.
Dans la tradition du bouddhisme zen, un koan est un énoncé apparemment absurde, dont le sens peut soudainement se révéler à l'intution(soudainement, n'importe quand, mais peut-être jamais).
La photo a été prise sur le site mégalithique de Karahunge, dans le sud de l'Arménie.
Publié par arevik à 22:13