30.11.06

Minimaliste


amour et anarchie
amour est anarchie

Dis-moi où tu habites...



Sugar House


The Cathedral



Three Little Pigs' House

Richard Greaves (1952, Montréal)
anarchitecte

« Tout ce que je fais ici, c’est pour mieux dormir. »

29.11.06

L'objet invisible




Alberto Giacometti
Mains tenant le vide, 1934-35



Henri Cartier-Bresson
Alberto Giacometti



Plus on échoue, plus on réussit. Parce qu'on a l'impression d'avancer uniquement quand on ne sait plus le geste qu'il faudrait faire... quand on est complètement perdu... Si là, au lieu d'abandonner, on insiste, c'est le seul moment où il y a quelque chance d'avancer un peu. On a quelquefois l'impression, même si ce n'est qu'une illusion, d'une immense ouverture. A. G.

28.11.06

Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n’est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ?

Blaise Pascal

Hinter der strengsten Allegorie




verbirgt sich ein entzücktes Weib (1912).

27.11.06

Novembre








Ferdinand Hodler (1853-1918)

Illustrations pour un roman allemand "fin de siècle"
dont j'ai oublié le titre (et dont il se pourrait même
qu'il n'ait jamais été écrit).

26.11.06

Aux dix mille années

Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans le roc afin de bâtir éternel!

Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d'exister encore; des ponts renommés d'être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une assise ne joue.

Ils vantent que leur ciment durcit avec les soleils; les lunes meurent en polissant leurs dalles; rien ne disjoint la durée dont ils s'affublent, ces ignorants, ces barbares!

Vous! fils de Han, dont la sagesse atteint dix mille années et dix mille dix milliers d'années, gardez-vous de cette méprise.

Rien d'immobile n'échappe aux dents affamées des âges. La durée n'est point le sort du solide. L'immuable n'habite pas vos murs, mais en vous, hommes lents, hommes continuels.

Si le temps ne s'attaque à l'oeuvre, c'est l'ouvrier qu'il mord. Qu'on le rassasie: ces troncs plein de sève, ces couleurs vivantes, ces ors que la pluie lave et que le soleil éteint.

Fondez sur le sable. Mouillez copieusement votre argile. Montez les bois pour le sacrifice; bientôt le sable cédera, l'argile gonflera, le double toit criblera le sol de ses écailles:

Toute l'offrande est agréée!

*

Or, si vous devez subir la pierre insolente et le bronze orgueilleux, que la pierre et que le bronze subissent les contours du bois périssable et stimulent son effort caduc:

Point de révolte: honorons les âges dans leurs chutes successives et le temps dans sa voracité.

Victor Segalen, Stèles, 1912

Autoportrait II


Just "spirited away". Most of the time.
A great experience.

25.11.06

J'habite ici





Wo sind die Träne
von gestern abend?
Wo ist der Schnee
vom vergangenen Jahr?

Paysages

Paysages paisibles ou désolés.
Paysages de la route de la vie plutôt que de la surface de la Terre.
Paysages du Temps qui coule lentement, presque immobile et parfois comme en arrière.
Paysages des lambeaux, des nerfs lacérés, des "saudades".
Paysages pour couvrir les plaies, l'acier, l'éclat, le mal, l'époque, la corde au cou, la mobilisation.
Paysages pour abolir les cris.
Paysages comme on se tire un drap sur la tête.

Henri Michaux