30.11.06
Dis-moi où tu habites...
Publié par arevik à 00:16
29.11.06
Plus on échoue, plus on réussit. Parce qu'on a l'impression d'avancer uniquement quand on ne sait plus le geste qu'il faudrait faire... quand on est complètement perdu... Si là, au lieu d'abandonner, on insiste, c'est le seul moment où il y a quelque chance d'avancer un peu. On a quelquefois l'impression, même si ce n'est qu'une illusion, d'une immense ouverture. A. G.
Publié par arevik à 00:22
28.11.06
Blaise Pascal
Publié par arevik à 11:46
27.11.06
26.11.06
Aux dix mille années
Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans le roc afin de bâtir éternel!
Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d'exister encore; des ponts renommés d'être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une assise ne joue.
Ils vantent que leur ciment durcit avec les soleils; les lunes meurent en polissant leurs dalles; rien ne disjoint la durée dont ils s'affublent, ces ignorants, ces barbares!
Vous! fils de Han, dont la sagesse atteint dix mille années et dix mille dix milliers d'années, gardez-vous de cette méprise.
Rien d'immobile n'échappe aux dents affamées des âges. La durée n'est point le sort du solide. L'immuable n'habite pas vos murs, mais en vous, hommes lents, hommes continuels.
Si le temps ne s'attaque à l'oeuvre, c'est l'ouvrier qu'il mord. Qu'on le rassasie: ces troncs plein de sève, ces couleurs vivantes, ces ors que la pluie lave et que le soleil éteint.
Fondez sur le sable. Mouillez copieusement votre argile. Montez les bois pour le sacrifice; bientôt le sable cédera, l'argile gonflera, le double toit criblera le sol de ses écailles:
Toute l'offrande est agréée!
*
Or, si vous devez subir la pierre insolente et le bronze orgueilleux, que la pierre et que le bronze subissent les contours du bois périssable et stimulent son effort caduc:
Point de révolte: honorons les âges dans leurs chutes successives et le temps dans sa voracité.
Victor Segalen, Stèles, 1912
Publié par arevik à 18:03
25.11.06
Paysages
Paysages paisibles ou désolés.
Paysages de la route de la vie plutôt que de la surface de la Terre.
Paysages du Temps qui coule lentement, presque immobile et parfois comme en arrière.
Paysages des lambeaux, des nerfs lacérés, des "saudades".
Paysages pour couvrir les plaies, l'acier, l'éclat, le mal, l'époque, la corde au cou, la mobilisation.
Paysages pour abolir les cris.
Paysages comme on se tire un drap sur la tête.
Henri Michaux
Publié par arevik à 00:46